mercredi, mai 23, 2007

Faire contribuer les Internautes, un dur combat!

J'ai lu il y a quelques semaines (mais pas le temps d'en parler) un billet très intéressant sur weblocal concernant la participation des Internautes aux contenus des sites. On y découvre ainsi que "seulement 0,16 % des visiteurs de You Tube viendraient y déposer des vidéos, et 0,2 % des visiteurs de Flickr viendraient y déposer des photos" (voir l'article sur pointblog).

A la vue de ces chiffres, on s'aperçoit que malgré l'explosion du web dit participatif ou communautaire, ce concept ne semble encore représenter qu'une goutte d'eau des pratiques d'Internet (...). L'article de Weblocal met cela en relation avec la règle du 90-9-1 de Jakob Nielsen et que je trouve extrêmement vrai :
- 90% des utilisateurs en moyenne sont passifs et n'apportent pas de contenus aux sites
- 9% contribuent occasionnellement
- 1% participe beaucoup et contribue à l'immense majorité des contenus générés par les Internautes.

Je trouve l'analyse de Bertrand Saulier (le rédacteur de weblocal) quand à la pérennité des services de web local et plus particulièrement de recherche locale dont je vous ai déjà parlé ici, ici et encore ici vraiment pertinente. Pour lui, cette faible participation semble rendre difficile le développement des sites basés uniquement sur l'apport des Internautes. Avec l'apparition de ces nouveaux service locaux, je m'étais fait aussi cette réflexion quand au modèle économique de ces services. En effet, il me semble que pour eux, les sources de revenus devaient provenir des commerçants, artisans, professionnels qui allaient se servir de ces sites pour communiquer (pub, annonces, vitrines on-line...) auprès d'une cible réceptive et qualifiée.
Mais dès lors, comment convaincre des annonceurs si le site n'attire que quelques centaines de contributeurs réguliers. Pour les annonceurs, cela représente une visibilité sans doute assez restreinte (même s'il faut bien évidemment différencier contributeurs et visiteurs du site!).

Pour devenir vraiment "attractif" pour les professionnels, il faut obligatoirement posséder un contenu étoffé. Mais comment faire alors? Comme le souligne weblocal, les éditeurs du site peuvent eux aussi participer à l'enrichissement du contenu. On peut aussi se demander s'il n'est pas utile de récompenser les contributeurs afin de les inciter à plus participer. Si oui, sous quelle forme : argent, cadeau??? Mais dans tous les cas, en adoptant ces dernières solutions, on s'éloigne clairement du concept original de web participatif!!

Personnellement, je crois au réel intérêt de ces services locaux basés sur la contribution et l'échange volontaire même si objectivement, je suis encore sceptique sur leur capacité réelle à générer des revenus.

mardi, mai 22, 2007

Supermarché virtuel de proximité : une nouvelle façon de vendre pour les petits commerces?

Je découvre via le blog de Thibault, un concept super intéressant (il ne me semble pas que cela existe en France, du moins pas sous cette forme là) : Poptotheshops. C'est en fait un supermarché virtuel de proximité qui se situe au sud du Pays de Galles. Ce supermarché on-line propose les produits des petits commerçants locaux avec la livraison à domicile : boucher, poissonnier, boulanger...

L'idée classique à la base (les supermarchés alimentaires on-line ne sont pas nouveaux : Hourra, telemarket existent depuis plusieurs années, mais il se démarque par son positionnement. En ne vendant que les produits des commerces locaux, le site maintient le lien entre le client et le commerçant tout en effaçant les contraintes d'horaires du magasin traditionnel. Comme le souligne Thibault, 36 commerces ont déjà rejoint le site et seulement un seul s'est retiré car il ne pouvait plus faire face au surplus d'actvité engendré, ce qui démontre déjà un certain succès (même s'il n'y a encore que 300 clients).

Pour les commerçants, l'intérêt est très grand. Ils peuvent rendre leur offre accessible en permanence et donc se démarquer des hypermarchés aux horaires d'ouverture souvent plus larges. Mais surtout, en se rassemblant sur une même plateforme, les commerçants augmentent fortement leur visibilité en permettant aux visiteurs de se rendre dans de nombreux commerces en quelques clics. De plus, les coûts de mise en place et de gestion sont nettement moins importants pour chaque commerçant puisqu'il n'a pas à supporter individuellement la gestion d'un site de vente en ligne.
Pour cela, chaque magasin présent sur le site reverse une commission de 10-15% sur ces ventes, ce qui reste assez intéressant compte tenu des débouchés envisageables.

Une des question qui se pose vis à vis de ce concept est la délimitation géographique. Poptotheshops semble déjà avoir intégrer cette question puisque Springwise explique que le système a été conçu pour permettre la création de nouveaux territoires de la taille d'un simple code postal jusqu'à la taille d'un pays.

Ce concept est vraiment intéressant car ils permet aux petits commerçants de s'initier à un nouveau canal de vente tout en limitant les risques financiers et sans risque de cannibaliser leur magasin. Mais cela prend encore plus de sens, si on envisage d'utiliser ce type de site comme un véritable outil de relation-client. En effet, en plus de l'activité vente en ligne, ce site pourrait permettre aux commerces de proposer de nombreux services à destination des clients : mise en avant d'évènements, d'offres spéciales, donner la possibilité aux clients de passer des commandes spéciales, à venir retirer en magasin (comme pour le boulanger par exemple)... Les possibilités offertes sont assez nombreuses et peuvent constituer une ressource de revenus non négligeables pour les commerces de proximité.

Leur accroche résume parfaitement l'intérêt de ce système :
"Bought locally, ordered on-line, delivered to your door!!!"

mercredi, mai 09, 2007

Toute la presse près de chez vous en quelques clics

trouverlapresse.com est un service que je viens de découvrir (il a été lancé en novembre 2006, il me semble) qui est vraiment pratique : il permet de trouver la librairie ou le bureau de presse le plus proche qui vend le magazine ou journal que vous recherchez.

La recherche se fait par le biais d'un moteur, vous rentrez le nom du magazine et votre adresse, et vous obtenez la liste des points de vente à proximité qui ont cet exemplaire.


L'intérêt est réel quand on sait la difficulté parfois pour trouver une revue peu diffusée ou si on est dans un lieu que l'on ne connait pas.

Ce service a été mis en place par les NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne). Avec cet outil, elles ont trouvé un moyen efficace de faire la promotion de la presse papier via le web. D'un point de vue fonctionnel, le site est très simple et épuré, en offrant toutefois un graphisme agréable. Mais bon, on est sur un moteur de recherche et le visiteur n'est donc pas voué à passer des heures dessus.
Sur la question de la recherche, le site est assez efficace. En plus de proposez une liste de points de ventes correspondant à sa requête, les résultats apparaissent également sur une carte Google Maps, ce qui permet de situer précisément les lieux et de se faire une idée de la distance.


Le site vient d'ailleurs de s'enrichir d'une nouvelle fonctionnalité : vous pouvez désormais consulter les horaires du point de vente que vous avez sélectionné, ce qui apporte une réelle plus-value au service.
Cet outil possède donc un véritable intérêt selon moi et permet de réconcilier presse papier et web.
Toutefois comme le souligne Gilles Bruno, le service aurait encore plus d'intérêt si l'Internaute avait la possibilité de consulter la disponibilité de plusieurs magazines et journaux dans un point de vente en même temps. Cela éviterait de devoir refaire une recherche différente à chaque fois.

En tout cas, un outil vraiment pratique pour trouvez un magazine rare sans sillonner tous les bureaux de presse près de chez soi!!